Courrons chez Buckler

Un petit bout d'Amérique + un petit bout d'Angleterre = une collection carrément Rock, parfois dandy un peu à la The Kooples en mieux, désignée par Andrew Buckler, très contemporaine, même un peu en avance sur son temps,  comme on aime.

Pour cette collection Automne 09, la marque new-yorkaise a mélangé des textiles en provenance des States bien sûr, mais aussi du Japon et d'Italie, taillés très mâle (et non pas mal, masculin quoi). Dans la dernière campagne on pouvait voir de la maille, des vestes et autres vêtements d'extérieur, des pantalons en lainage ainsi que des jeans, et forcément des accessoires sympas (je suis assez fan des boots).

Vous ne connaissez peut-être pas cette marque, en effet la seule présence en France va être aux Galfa (les Galeries Lafayette hein Julien) dans un corner, dans le magasin Homme bien sûr.

Pour un look un peu dans le même style, plus facilement trouvable, presque partout où il y a un Benetton il y a un SISLEY. Bon je dois avouer que c'est une de mes marques fétiches, mais attention ça change tout le temps! Parmi la collection SISLEY homme AH 09, j'aime:

The September Issue

Hadopi 2 ayant été adopté par a majorité des députés le 15 septembre dernier, j'ai décidé de commencer à retourner plus souvent au cinéma pour m'habituer avant que la loi prenne effet. Film choisi: The September Issue, et 10,20 € plus tard je me retrouve en compagnie de mes mates à attendre les frasques de la célébrissime Anna Wintour. En effet le synopsis nous confie que l'on va entrer dans le monde des voguettes pour pouvoir observer la rédac-chef du Vogue US comme jamais, puisque c'est la première fois qu'une caméra (celle de R.J Cutler) va être autorisée à la suivre dans son travail dans l'édition de numéro de septembre, le plus important de l'année. Alors la grande question qu'on se pose à ce moment là c'est: est-elle à ce point tyrannique? Ressemble-t-elle vraiment au portrait qui est fait d'elle dans Le Diable S'habille en Prada ? etc.

Les lumières s'éteignent, la demi-heure de pub se lance, la réponse à ces questions est proche... et non! Elle n'est pas si proche que ça la réponse, car figurez vous que le film ne va pas suivre les journées d'Anna mais plutôt de la creative director du magazine Grace Coddington. Peut-être finalement que c'est pas plus mal, car on va découvrir une femme bourré d'humour et de caractère, qui a réussi une ascension professionnelle assez fulgurante à l'image d'une vraie self-made woman. La rouquine souvent en contradiction avec Anna Wintour va nous emmener au fil des shoots à Paris, Versailles (ça dépayse vachement), ou encore Rome avec Mario Testino pour shooter la couverture du pavé de 840 pages avec la pauvre Sienna Miller qui s'en prend plein la gueule entre ses cheveux ternes et ses plombages...

Bref, on a quand même pu croiser Anna par ci par là, parfois très glaciale à décider en 1 seconde de jeter à la poubelle un travail de 50 000 $ de shooting, et parfois on va la voir avec sa fille et sa boniche (sic!) passer du bon temps, ou encore se faire abandonner dans un coin par un Jean Paul Gaultier très sûr de lui, a contrario d'un Stefano Pilati (YSL) qui a les chocottes (pour rester poli) devant la diablesse.

Au final, j'ai apprécié la bande son: Ladytron, Of Montreal, Ratatat. J'ai aussi bien aimé cette ambiance stressante du monde de l'édition à jongler avec le budget et le temps, ainsi que l'humour très présent et souvent costique. Par contre, je n'ai pas aimé la mise en scène absente de commentaire qui faisait croire à un numéro de Strip Tease et qui en réalité n'est pour moi qu'une tromperie, car je trouve le montage très américain en mode lavage de cerveau. Mais bon pour un sujet aussi léger, on ne va pas s'en offusquer.

Mon dernier mot: un reportage sympa, plus enclin à être diffusé à la télé qu'au ciné, un peu comme Lagerfeld Confidentiel, finalement. Le genre de reportage qui n'apporte pas grand chose mais qui fait passer le temps. Entre nous, un peu de suspens sur la vie de ces upper-east side people, c'est pas plus mal.

HEDI SLIMANE & mk2: American Youth Boxset

La récente fascination qu'a eu Hedi Slimane pour la jeunesse américaine n'a pas été vaine.  Le photographe et designer a sélectionné quelques films les plus représentatifs de la jeunesse américaine des années 50 jusqu'aujourd'hui. Hedi s'associe a mk2 pour la production du coffret composé de 11 films et de photos by Slimane.

Pour ma part, je suis très pressé de la sortie de ce coffret qui devrait réserver quelques surprises à la hauteur de certains de ces films que j'ai eu le plaisir de voir (je vous parle des moins connus, hein, comme Mysterious skin ou Boys don't cry).

Disponible dès novembre dans une édition (très) limitée à 2500 exemplaires et en pré-commande sur le site d' mk2.

 La fureur de vivre de Nicholas Ray, Who’s that knocking at my door de Martin Scorsese ,Woodstock de Michael Wadleigh,Zabriskie Point de Michelangelo Antonioni, Permanent Vacation de Jim Jarmusch, Rusty James de Francis Ford Coppola, Mala Noche de Gus Van Sant, Boy’s Don’t Cry de Kimberly Pierce, Mysterious Skin de Gregg Araki, Wassup Rockers de Larry Clark, Last Days de Gus Van Sant.

Vogue Fashion Celebration Night Paris

Peut être tout comme moi, vous avez assisté à la Fashion Celebration Night organisée par Vogue qui se tenait hier soir à Paris, dans le triangle d'or et peut être tout comme moi vous y étiez allés par pure curiosité . En effet, 1 ou 2 coups de fils à des amis et on s'organise pour se retrouver vers 21h, dîner puis passer dans les boutiques de Montaigne, François 1er et George V. 22h: Première remarque en prenant la rue de Marignan direction le croisement de la rue François 1er et de l'avenue Montaigne (soit le coeur du coeur géographique de l'événement qui tombe sur la boutique Dior): une foule de petites fashionistas auxquelles se mêlent des femmes plus agées total look Hermès, des hommes d'affaires (les cadres sup des PPR, LVMH...) , des mannequins de passage et des touristes qui avaient prévu le coup et qui se sont mis sur leur 31. Plutôt bonne surprise en somme, il faut dire que c'était un peu the place to be, au final. Tout le monde se matait, et comparait ses fringues la coupe de Champagne dans une main, la brochette de fruits frais dans l'autre (voire la barbe à papa de chez Manoush, chose assez paradoxale d'ailleurs). Les gens étaient les plus nombreux devant Dior, Chanel, Prada, sûrement dû à la présence de nos amis Karl Lagerfeld ou Corrine Carine Roitfeld qui présentait les looks qu'elles avait dégoté dans chacune des luxueuses boutiques. Je me dis que j'ai bien fait de ne pas y aller trop tôt car au moins là je peux un peu me balader dans les boutiques sans que ça ne me fasse penser au premier samedi des soldes. Bref, nous décidons de repartir dans l'autre sens direction l'avenue George V et son Balenciaga où nous avons la bonne surprise d'y croiser Carine Roitfeld qui papote sur le trottoir (la surprise étant surtout qu'il n'y avait pas plus de 6 ou 7 personnes autour d'elle alors que mon facebook hier était innondé de messages envoyés par l'application pour mobiles: "Où est Carine?"). Rien d'exceptionnel chez Balenciaga, et il faut dire que c'est aussi tout petit donc traversons la rue pour redécouvrir Givenchy, ses fourrures et ses robes de soirées avant de reprendre l'artère principale, bondée de minets et de minettes griffés, aux allures de fête de la musique chic.

Bilan de la soirée: quelques calepins Vogue pour bien commencer la rentrée, une bonne soirée mais où l'on n'a pas assez profité du champagne, et l'envie de recommencer l'année prochaine: en arrivant plus tôt et en faisant toutes les attractions.

La soirée qui je suppose dans l'esprit d'Anna Wintour devait relancer un peu les ventes n'a, je pense, pas eu l'impact escompté mais a quand même bien fait buzzer. En même temps qui viendrait acheter ce jour là, avec tout ce monde? Bon ok, ceux qui se sont fait conseiller par les personal shoppers VIP qui étaient annoncés... peut-être suis-je arrivé trop tard, en tous cas je ne les ai pas vus...