dimanche 20 septembre 2009

The September Issue



Hadopi 2 ayant été adopté par a majorité des députés le 15 septembre dernier, j'ai décidé de commencer à retourner plus souvent au cinéma pour m'habituer avant que la loi prenne effet. Film choisi: The September Issue, et 10,20 € plus tard je me retrouve en compagnie de mes mates à attendre les frasques de la célébrissime Anna Wintour. En effet le synopsis nous confie que l'on va entrer dans le monde des voguettes pour pouvoir observer la rédac-chef du Vogue US comme jamais, puisque c'est la première fois qu'une caméra (celle de R.J Cutler) va être autorisée à la suivre dans son travail dans l'édition de numéro de septembre, le plus important de l'année. Alors la grande question qu'on se pose à ce moment là c'est: est-elle à ce point tyrannique? Ressemble-t-elle vraiment au portrait qui est fait d'elle dans Le Diable S'habille en Prada ? etc.
Les lumières s'éteignent, la demi-heure de pub se lance, la réponse à ces questions est proche... et non! Elle n'est pas si proche que ça la réponse, car figurez vous que le film ne va pas suivre les journées d'Anna mais plutôt de la creative director du magazine Grace Coddington. Peut-être finalement que c'est pas plus mal, car on va découvrir une femme bourré d'humour et de caractère, qui a réussi une ascension professionnelle assez fulgurante à l'image d'une vraie self-made woman. La rouquine souvent en contradiction avec Anna Wintour va nous emmener au fil des shoots à Paris, Versailles (ça dépayse vachement), ou encore Rome avec Mario Testino pour shooter la couverture du pavé de 840 pages avec la pauvre Sienna Miller qui s'en prend plein la gueule entre ses cheveux ternes et ses plombages...
Bref, on a quand même pu croiser Anna par ci par là, parfois très glaciale à décider en 1 seconde de jeter à la poubelle un travail de 50 000 $ de shooting, et parfois on va la voir avec sa fille et sa boniche (sic!) passer du bon temps, ou encore se faire abandonner dans un coin par un Jean Paul Gaultier très sûr de lui, a contrario d'un Stefano Pilati (YSL) qui a les chocottes (pour rester poli) devant la diablesse.
Au final, j'ai apprécié la bande son: Ladytron, Of Montreal, Ratatat. J'ai aussi bien aimé cette ambiance stressante du monde de l'édition à jongler avec le budget et le temps, ainsi que l'humour très présent et souvent costique. Par contre, je n'ai pas aimé la mise en scène absente de commentaire qui faisait croire à un numéro de Strip Tease et qui en réalité n'est pour moi qu'une tromperie, car je trouve le montage très américain en mode lavage de cerveau. Mais bon pour un sujet aussi léger, on ne va pas s'en offusquer.
Mon dernier mot: un reportage sympa, plus enclin à être diffusé à la télé qu'au ciné, un peu comme Lagerfeld Confidentiel, finalement. Le genre de reportage qui n'apporte pas grand chose mais qui fait passer le temps. Entre nous, un peu de suspens sur la vie de ces upper-east side people, c'est pas plus mal.


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